Bien lire l’article de J.-M. Lévy-Leblond ainsi que celui de Roland Lehoucq.
Tout en poursuivant les recherches sur les questions posées il y a quinze jours, vous devez également réfléchir à ces questions complémentaires :
(1)
Tous les matériaux solides sont une résistance limite à la pression : si on la dépasse, ils deviennent fluides. Cette limite implique que les montagnes ne peuvent dépasser une certaine hauteur maximale : si une montagne est trop haute, son propre poids causera la « liquéfaction » de sa base, et elle s’affaissera.
La pression maximale que les silicates peuvent supporter est d’environ 6 500 bars pour une masse volumique d’environ 2 600 kilogrammes par mètre cube. Evaluer la hauteur maximale qu’une montagne de cette composition peut atteindre à la surface de la Terre.
(2)
Les montagnes les plus élevées sur Terre atteignent une hauteur de 10 km — la plus haute montagne de la Terre depuis sa base est le Mauna Kea qui fait 10,2 km de haut.
Comment expliquer la différence entre ce chiffre et la hauteur maximale calculée précédemment ?
(3)
Les lecteurs de Dan Simmons ( Hypérion, 1989) et quelques autres savent que la montagne la plus élevée à la surface de Mars est le mont Olympus qui fait 25 km de haut.
Justifier cette différence de taille avec celle mesurée sur Terre ?
(4) Différentes sources mentionnent la taille minimale que doit avoir un objet planétaire pour être sphérique. Ainsi, sur le site d’un club d’astronomie, nous pouvons lire :
« Les plus gros astéroïdes connus de la ceinture sont Cérès, découvert en 1801 avec 1 200 km de diamètre, Pallas (600 km) et Vesta (550 km). Ce sont les seuls à avoir un diamètre supérieur à 500 km, donc les seuls à avoir une géométrie quasiment sphérique. En effet, à partir d'un diamètre de 500 km, un astre rocheux peut prendre une forme sphérique. La masse de l'astre est suffisante pour exercer une force de gravitation supérieure aux forces de cohésion de la matière. La matière se répartit donc naturellement en boule sous l'action de son propre poids. En dessous de 500 km de diamètre, les astéroïdes comme Gaspra (15 km) ou Ida (56 km), observés en 1991 par la sonde Galileo, présentent des formes beaucoup plus irrégulières. »
Justifier la limite inférieure de 500 km (qui est un ordre de grandeur) comme rayon minimal que doit avoir un astéroïde ou autre objet planétaire pour être à symétrie sphérique.